La chenille processionnaire a pour nom scientifique Thaumetopoea pityocampa. Lépidoptères de la famille des notodontidés, ces papillons dépourvus de trompe ne vivent que l’espace de quelques jours sans se nourrir, le temps de se reproduire.
L’insecte et son action
Le nom de la chenille processionnaire vient de son mode de déplacement. En effet, les larves de papillon se mettent bout à bout et se déplacent à la queue leu-leu sous la conduite d’une femelle pour se nourrir ou pour s’enfoncer dans la terre pour commencer le processus de la métamorphose en commençant par la mutation en chrysalide. La taille de la larve va de quelques mm à l’éclosion des œufs à 40 mm en fin de cycle. L’insecte à tête noire a une teinte brun foncé, mais sa partie supérieure et ses flancs sont tachetées de teintes rougeâtres, tandis que sa face ventrale est de couleur jaune. Son corps est hérissé de poils urticants et allergisants.
C’est pendant l’été que les imagos femelles déposent leurs œufs sur les aiguilles des pins. Rangés de façon parallèle par paquets de 150 à 300, ces œufs éclosent pour donner des larves prêtes à se nourrir au bout de 5 à 6 semaines. Elles se construisent un nid de soie pour se prémunir de leurs prédateurs. Elles n’en sortent que la nuit à la recherche de nourriture. Ces nids de la forme de gros cocons abritent des centaines de chenilles. Ils sont construits aux extrémités des branches qu’ils parasitent.
Les dégâts causés par les colonies de chenilles peuvent être sérieux sur les forêts de pins. La manifestation de ces dégâts consiste en une défoliation qui pose problème au développement de l’arbre.
Les risques existent aussi pour l’Homme et les animaux, notamment le chien et le cheval. Les effets ne sont pas nécessairement dus à un contact direct avec la chenille processionnaire, car les poils très légers et fragiles sont dispersés par le vent. L’insecte en projette quand il se sent menacé. Quand le poil se brise, la substance urticante – la thaumétopoeïne – se répand et provoque des démangeaisons et même des effets sanitaires bien plus graves.
Les actions possibles pour lutter contre ce fléau
Diverses actions peuvent être entreprises pour lutter contre la chenille processionnaire, mais il est fortement conseillé de recourir aux services de professionnels qui ont le matériel approprié pour résoudre le problème.
Les méthodes écologiques consistent à l’échenillage. Les branches infectées par les nids de ces ravageurs sont coupées pour être brûlées. On peut également poser des écopièges. Certains modèles s’installent sur le tronc de l’arbre pour piéger la procession et réduire de façon significative le nombre des colonies dans un espace donné. Le piège à phéromones consiste à tromper les mâles attirés par l’odeur qu’ils croient être celle des femelles en attente de reproduction. Les mâles tombent ainsi de fatigue dans les endroits choisis par l’Homme et où les femelles sont absentes.
On peut aussi favoriser l’implantation des prédateurs et des parasites de cet insecte nuisible. La mésange est un ennemi redoutable de cet insecte. On peut aussi faire en sorte que le grand calosome – insecte coléoptère – élise sa niche écologique dans les environs. La larve de cet insecte est très friande de ces chenilles.
Quelle que soit la méthode utilisée, écologique ou pulvérisation chimique, la chenille processionnaire n’est jamais définitivement éradiquée. Les arbres peuvent être infestés à nouveau, car les papillons mâles et femelles peuvent venir de plusieurs kilomètres alentour.
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